Yopougon : Le diacre d'une église se donne la mort après la demande en divorce de sa femme

Les douleurs amoureuses et silencieuses, appelées « goumin » par les jeunes Ivoiriens, auraient commencé lorsque Tie Bi Lizié François, a vu son couple vaciller. Le drame s’est joué dans sa chambre, où il s’est pendu à l’aide d’une corde, laissant derrière lui une famille et une communauté endeuillées.

Selon les témoignages, cette décision tragique aurait été motivée par un profond sentiment de trahison et d’humiliation. La demande de divorce de son épouse, intervenue peu après l’achèvement de leur maison commune, aurait été le déclencheur d’une détresse insupportable. Derrière l’image d’un couple solide se cachaient en réalité des tensions persistantes. Tie Bi Lizié François aurait confié à ses proches sa douleur d’être trompé, mais personne n’a pu apaiser son mal-être.

Un suicide provoqué par une déception amoureuse

Tie Bi Lizié François était reconnu pour son engagement dans sa communauté et sa rigueur morale. Ancien éducateur, il avait marqué des générations d’élèves par son sérieux et sa passion pour l’histoire. En parallèle, il occupait un rôle de diacre dans son église évangélique, où ses conseils et ses prêches faisaient autorité.

Les fidèles de son église et les habitants du quartier peinent à comprendre comment un homme aussi investi et admiré a pu en arriver à un tel geste.

Mais derrière cette façade d’homme fort, il vivait une profonde souffrance émotionnelle. La perspective d’un divorce, vécue comme une trahison, l’aurait plongé dans un état de détresse psychologique aiguë. Selon un proche, « il se sentait humilié » et répétait souvent qu’il n’arrivait pas à surmonter la douleur d’être trompé.

Une communauté sous le choc et en quête de réponses

La nouvelle de son décès a bouleversé Yopougon Gesco. Les fidèles de son église et les habitants du quartier peinent à comprendre comment un homme aussi investi et admiré a pu en arriver à un tel geste. Beaucoup expriment leur tristesse, mais aussi leur culpabilité de n’avoir pas su détecter les signes avant-coureurs.