Côte d’Ivoire : un pisteur condamné à Odienné pour tentative d’exportation illicite de noix de cajou

© Abidjan.net Par DR
Côte d’Ivoire : un pisteur condamné à Odienné pour tentative d’exportation illicite de noix de cajou
Le Tribunal de Première Instance de Korhogo, section d’Odienné, a rendu, le 24 juillet 2025, un jugement par défaut contre L. D., pisteur de 41 ans, originaire de Sémé (sous-préfecture de Mahandiana-Sokourani). Il était poursuivi pour tentative d’exportation illicite de produits agricoles soumis à agrément, en l’occurrence plus de 30 tonnes de noix de cajou vers le Mali.
Les faits remontent au 15 juin 2024, lorsque les gendarmes du poste frontalier de Goueya ont intercepté un camion chargé de noix de cajou et destiné au Mali. Le conducteur a affirmé agir pour le compte de “D.”, lequel ne disposait d’aucun agrément valable pour exporter ce produit stratégique. L’enquête a confirmé que les documents présentés étaient irréguliers et que l’opération visait à contourner la réglementation en vigueur.
Après plusieurs renvois d’audience, l’affaire a été jugée le 3 juillet 2025 en l’absence du prévenu. Le tribunal a requalifié les faits en tentative d’exportation illicite et l’a reconnu coupable. En répression, L. D. a été condamné à 12 mois d’emprisonnement ferme et à une amende d’un million de francs CFA. Le tribunal a également ordonné la confiscation du produit saisi au profit du Conseil du Coton, de l’Anacarde et du Karité, ainsi que la privation de ses droits civiques pendant dix ans. Enfin, le jugement sera publié par voie de presse.
Pour le Conseil du Coton, de l'Anacarde et du Karité, le verdict illustre la volonté des autorités ivoiriennes de lutter fermement contre la commercialisation et l’exportation frauduleuses des produits ivoiriens et la noix de cajou en particulier, un secteur stratégique pour l’économie nationale.
"Il met également en lumière le rôle déterminant du Conseil du Coton, de l’Anacarde et du Karité, qui, avec l’appui sans faille de l’État de Côte d’Ivoire, œuvre quotidiennement à protéger la filière, à assurer l’équité entre les acteurs et à défendre le bien-être et le bonheur des producteurs", souligne une note de l'institution .
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